Nos animateurs Odette et Aimé, toujours fidèles au poste, souhaitent la bienvenue à tous nos participants.

Aimé porte un beau t-shirt rose pour nous inviter à participer, dimanche le 6 octobre, à la marche pour le financement de  la recherche sur le cancer du sein de la Fondation du cancer du sein du Québec. L’inscription se fera de 8h00 à 10h00 sur les Plaines d’Abraham et la marche se mettra en route à 10h00. Vous pouvez aussi faire un don via internet.

Il est toujours intéressant de savoir d’où viennent nos participants et un rapide petit sondage nous dit que nous avons une dizaine de nouveaux participants, bienvenue parmi nous, nous avons des participants d’un peu partout dans la ville de Québec, d’autres de Lévis et même quelqu’un de St-Apollinaire.

Nous ne pouvons commencer la soirée sans les 5 minutes de bonnes nouvelles et c’est Aimé qui commence en nous racontant qu’à l’occasion d’une partie de golf, les joueurs qui le précédaient étaient des Retraité Flyés de Sherbrooke avec qui il a passé un bon moment. Une dame, qui fréquente le 5 à 7 espagnol, nous dit qu’elle a bénéficié cet été de cours d’espagnol donné à un petit groupe par un professeur péruvien venu passer l’été chez sa fille qui habite Québec. Ce gentil prof les a même invités à venir chez lui au Pérou où il possède une grande maison avec 8 chambres. Un monsieur nous dit qu’avec le beau temps qui persiste, il a joué 3­½ heures au tennis avant-hier. Odette, notre animatrice grande marcheuse, nous suggère d’aller marcher au domaine de Maizerets  pour admirer la splendeur des couleurs de l’automne. Une dame nous demande de nous intéresser au projet de loi sur la fin de vie qui est présentement à l’étude à L’Assemblée Nationale et qui nous touche tous de près ou de loin. Une autre dame s’est dite enchantée de sa visite à Wendake dans le cadre de la semaine de la culture où elle a pu visiter gratuitement le Musée, voir une maison longue et assister à la construction d’un canot comme les amérindiens le faisaient à l’époque. Les Mosaïcultures au Jardin Botanique en ont ravi une autre, de même que l’exposition de verre soufflé Chihuly au Musée des beaux-arts de Montréal qui est prolongée jusqu’à la fin octobre.

  

Et voilà pour les bonnes nouvelles, place à nos conférenciers.

 

1er exposé : Mme Suzanne Leclerc, directrice en insertion chez Recyclage Vanier, vient nous sensibiliser à ce qu’est une entreprise d’économie sociale et d’insertion pour les personnes qui ont besoin de réorienter leur vie et aussi pour les nouveaux arrivants.

Mme Leclerc nous dit d’abord qu’il y a 4 entreprises d’insertion dans la région de Québec et 49 au Québec. Ces entreprises, en collaboration avec Emploi Québec – Capitale Nationale qui assure les services pour aider à trouver des ressources en économie sociale,  permettent à des personnes qui ont de la difficulté à se trouver un emploi, soit à la suite de maladie, de chômage et aussi à des immigrants, de vivre une expérience avant de retourner sur le marché du travail. Souvent, ces personnes vivent de l’isolement et ne connaissent pas leurs acquis, il faut les aider à briser cet isolement, à reconnaître leurs compétences et les resocialiser.

Il y a certains critères à respecter pour devenir une entreprise d’économie sociale : d’abord être une vraie entreprise, développer un marché pour son produit et répondre à un besoin réel de la société. Recyclage Vanier a été fondée il y a 30 ans par deux jeunes qui se cherchaient du travail. La mission  de l’entreprise est sociale et environnementale. Elle offre des services de destruction de papiers confidentiels et ultra-confidentiels, qui demandent un autre type de déchiquetage,  tout  en étant respectueux de l’environnement. Ce papier déchiqueté est revendu à Cascades ce qui permet de sauver 72,000 arbres par an et d’aider des gens à se remettre au travail. Il y a environ 850 clients dans la région de Québec qui apportent leurs papiers mais on peut aussi aller les chercher.    

Les personnes qui travaillent à Recyclage Vanier ne sont pas en stage, ils sont des travailleurs à part entière, rémunérés pendant les 6 mois qu’ils travaillent là. Pour être admissible il faut être âgé de 16 ans et plus, il y a des hommes et des femmes, de jeunes décrocheurs sans emplois et sans expérience, des mères de famille qui veulent retourner sur le marché du travail ou qui n’ont jamais travaillé et des immigrants qui ne parlent pas encore assez le français.

On les aide à reprendre confiance en eux et à se donner un ancrage. Il y a aussi des gens qui viennent de perdre leur emploi et qui sont sans expérience pour un autre genre de travail que ce qu’ils avaient auparavant, des personnes qui ont fait un « burn-out » ou qui ont dû se retirer pendant un certain temps. C’est un passage qui permet de se refaire, dans un milieu où on les accompagne. Ces personnes reçoivent de l’aide et du support dans un moment où elles en ont grand besoin pour trouver des solutions et des ressources. Les formations sont différentes selon l’entreprise dans laquelle on travaille, par exemple, formation en transport de charge, en santé, sécurité au travail, formation pour faire des budgets, formation d’aide cuisinier comme les personnes qui travaillent au Pignon Bleu. 330 personnes issues de l’immigration ont bénéficié de cours de francisation et d’aide pour apprendre nos codes culturels pour leur permettant de mieux s’intégrer.  

Merci beaucoup Mme Leclerc pour ces informations.

 Recyclage Vanier :

1095, Vincent-Massey, Québec, G1N 1N2

Téléphone : 418-527-8050

Courriel : info@recyclagevanier.com 

 

2ème exposé : Mme Lucie Barré, infirmière, bénévole au cœur des Himalayas.

Après avoir travaillé pendant plusieurs années comme infirmière à Québec, il y a 15 ans, elle décide de poursuivre sa carrière dans le Grand Nord chez les Inuits. Les derniers dix ans se partagent entre la Baie d’Hudson et l’Asie du sud, ce qui a fait dire à sa sœur qu’elle était sans domicile fixe. Depuis 2 ans, elle est retraitée du système de santé du Québec, mais l’aventure se poursuit avec Médecins sans frontières. À son dernier retour d’Afrique, elle a décidé d’espacer les missions pour avoir une vie plus engagée dans sa communauté où elle fait maintenant du travail auprès de réfugiés boutanais.

Une histoire d’amour avec des enfants et leur pays le Népal voilà ce que Mme Barré nous dit avoir vécu durant ses séjours dans les Himalayas. Pour ses 50 ans Mme Barré voulait faire quelque chose de spécial avec des enfants. Des recherches sur internet l’amènent au site de Child Haven international, organisme fondé en 1985 par Bonnie et Fred Cappuccino qui habitent a Maxville en Ontario. Ce couple, qui maintenant est octogénaire, s’est inspiré des idéaux et de la philosophie de Gandhi et avec leurs 2 enfants ont ouvert, au fil des ans, des orphelinats en Asie et ils ont adopté 19 enfants. Il y a 4 maisons en Inde, une au Népal, une au Tibet et une autre au Bangladesh. C’est en 2002 qu’elle va pour la 1ère fois passer 3 mois au Népal dans un orphelinat près de Katmandou. Le Népal est un tout petit pays de 28 millions d’habitants dont 80% sont hindous et 20% bouddhistes. C’est aussi un pays très pauvre, surtout à cause de sa situation géographique dans les Himalayas qui rendent les communications assez difficiles, mais c’est aussi ce qui fait sa beauté et qui ébloui après un voyage de 20 heures avec transit au Qatar. 8 des plus hauts monts du monde sont dans les Himalayas. Elle nous dit aussi avoir eu la chance, à l’occasion d’un congé pris au Tibet, de renconter Mathieu Ricard, ce français devenu moine bouddhiste.

Dans l’orphelinat où elle est allée au début, il y avait une centaine d’enfants, de  tout bébé, à 17 ans sous la charge de Child Haven. Elle travaillait avec des népalais et n’avait pas de tâche précise, elle pouvait faire la cuisine, jouer avec les enfants, aider aux devoirs, accompagner les enfants au cinéma ou à la piscine. Elle parlait beaucoup avec les plus vieux, toujours intéressés à en apprendre sur les autres cultures. et  bien entendu elle faisait aussi son travail d’infirmière.

Mme Barré nous dit qu’il est préférable de ne pas s’attacher à un enfant mais, malgré tout, il y en a un qui a plus touché son cœur et qu’elle suit encore même s’il a aujourd’hui 20 ans et étudie en ingénierie informatique en Inde.

En dix ans, elle est allé 8 fois au Népal, quelque fois elle était la seule bénévole d’autres fois ils étaient 4 ou 5. Elle aidait aussi un médecin qui allait dans les villages opérer des gens qui avaient des cataractes. Elle a une autre fois passé 8 mois en Asie dont 3 dans l’orphelinat du Bangladesh et 5 au Népal. Très sportive, elle en a profité pour faire du trekking dans les camps de base de l’Éverest.

Pour terminer Mme Barré nous montre de magnifiques photos d’enfants avec en fond de scène les Himalayas et nous fait part d’une citation de Jean Cocteau, « Plus je vieillis, plus je me rends compte que ce qui ne vieilli pas ce sont les rêves ».

Merci beaucoup Mme Barré

 

3ème exposé : Présentation du collectif Implique-action 55 +, M. Daniel Guay, président et Mme Diane Duquet, responsable des comités. 

Né d’une initiative d’Alain April en 2011, le collectif Implique-action 55 + est un groupe de réflexion et d’action dont la mission est de valoriser et réinvestir la matière grise des aînés encore verts dans la réflexion, le savoir et l’action, pour enrichir la qualité de vie citoyenne.

M. Guay nous présente le collectif :

Pendant les 2 grandes guerres, 205 millions de personnes sont mortes nous dit-il. Après ces guerres, les gens ont fêté, et fait 75 millions de bébés qui sont nés de 1945 à 1964. Pendant 20 ans, un bébé est né toutes les 8 secondes, le baby-boom. Nous sommes le résultat de ces célébrations et maintenant, toutes les 8 secondes, un baby-boomer arrive à la retraite. À sa retraite, comme plusieurs de ses amis, M. Guay s’est inscrit à l’université du 3ème âge, c’était intéressant, mais il n’y avait pas grand-chose à faire. Ces retraités ont donc créé une équipe multidisciplinaire et multigénération  pour mettre en valeur les talents de chacun et chacune et redevenir actif. Pour eux,  revenir sur les bancs d’école ne changeait rien à leur vie.

Des groupes d’animation sont mis sur pied pour réfléchir à des thématiques à discuter comme la santé, l’alimentation, l’habitation. Sa mission est aussi de briser l’isolement et de communiquer. Les groupes d’animation sont composés de 6 à 7 personnes et autour d’un noyau central s’élabore les projets, réflexion-action. On veut aussi faire le lien avec les plus jeunes, leur passer le bâton, pour éviter un bris entre les générations. On réunit des jeunes et on leur parle de ce que c’est être des petits vieux, idéalistes et pragmatiques.

Mme Duquet : réalisations.

Mme Duquet nous dit qu’il faut changer la perception que nous sommes un tsunami gris qui n’amène que des problèmes. Nous pouvons apporter beaucoup de positif à la société. Il faut mettre en marche des projets concernant par exemple l’habitat adapté à nos besoins, des projets conçus  pour éviter que les plus jeunes aient besoin de faire beaucoup de bénévolat pour s’occuper de nous.

150 personnes ont manifesté un intérêt pour le groupe mais ce sont des membres passifs qui demandent à être organisés, il faut les rendre plus actifs. 3 causeries par trimestre sont organisées de même que des 5 à 7 où on discute des aspects positifs et négatifs du vieillissement. Le groupe travaille présentement avec des étudiants en anthropologie à des projets qui pourront donner un regard positif sur le vieillissement. Il faut travailler à être utile et solidaire.

Merci beaucoup Mme Duquet et M. Guay pour cette présentation.

 

4ème exposé : « Dans les eaux de mes origines » Mme Isabelle DeBlois du mouvement Retrouvailles.

Mme DeBlois a elle-même retrouvé son père alors qu’elle était à la retraite. Elle œuvre maintenant à faire connaître le mouvement Retrouvailles et elle témoigne de son expérience. Elle a intitulé son exposé « Dans les eaux de mes origines » car les eaux sont intimement liées à la naissance, de même que les larmes, de joie le plus souvent, de détresse aussi quand on doit abandonner l’enfant.

Née à la Miséricorde et transférée à St-Vincent-de-Paul, Mme DeBlois a été adoptée et a mené une vie heureuse nous dit-elle. En 1978 elle a fait quelques démarches pour essayer d’avoir des renseignements sur ses origines, mais, à cette époque c’était presque impossible. En 1984 elle a fait avec le mouvement Retrouvailles un voyage à Montréal avec des personnes qui comme elle recherchaient leurs parents et elle en est revenue bouleversée par les témoignages.

Fondé en 1983 par M. Pierre Landry qui cherchait son fils, le mouvement Retrouvailles a fêté son 25ème anniversaire en 2008 mais, il faut remonter en 1976 pour retrouver les premières actions qui ont mené sa fondation.

Retrouvailles offre plusieurs services pour que les personnes qui recherchent leurs parents puissent se rencontrer, s’encourager. Des cafés-rencontres et des soupers sont organisés et il y a aussi un journal mensuel, Info-retrouvailles. Mme Caroline Fortin qui est maintenant la présidente du mouvement travaille à faire assouplir la loi 47 pour qu’un enfant puisse connaître le nom de sa mère à son décès.

En 1991, Mme DeBlois travaille à l’hôpital Jeffrey Hale et jette souvent des regards à la crèche située juste à côté et où sa mère est allée accoucher à la cachette. Sa mère est morte à 28 ans d’un cancer du sein. En 1992, une travailleuse sociale l’appelle et lui dit qu’une de ses sœurs la cherche. Quand puis-je la voir, dit-elle? Un frère et son père demandent aussi à la rencontrer. Comme elle le dit, elle passe de retraitée à retraitée flyée…..La travailleuse sociale lui dit aussi qu’elle a 7 frères et sœurs.

Une première rencontre avec sa sœur Myriam est arrangée et Mme DeBlois nous fait partager son émotion en nous racontant comment ça s’est passé.

« Je monte les marches, j’entre dans le bureau, la travailleuse sociale se retire sans bruit et une femme est là, elle tient une photo de ma mère, la ressemblance est frappante ». Sa sœur lui dit que leur père, qui a maintenant 82 ans, veut lui parler au téléphone. Une première rencontre avec lui aura lieu le 1er décembre 2000 à Pointe-aux-Trembles. En descendant de la voiture avec son frère elle voit son père qui se peigne, il veut être beau pour cette grande occasion. Elle nous dit qu’elle se sent comme sur un nuage et elle se laisse aller sur son épaule. Ils partent finir la journée dans le chalet d’une de ses sœurs au Mont-Tremblant.

Trois semaines après cette rencontre, son père a dû subir un pontage mais l’opération a mal tournée, il a perdu la parole et l’usage des ses jambes. Ils ne pouvaient plus se parler mais le langage corporel est éloquent. Il est mort en 2010. Malgré tout ce qu’elle a vécu, elle est très contente de l’avoir retrouvé, elle a pu lui dire au revoir.

Merci Mme DeBlois pour cet émouvant témoignage.

Mouvement Retrouvailles

180, Grant, Longueuil, Qc. J4H 3H6

Téléphone : 450-646-1060, Fax : 450-646-7401

Téléphone sans frais : 1-800-646-1060

 

           Nous prenons une pause de 15 minutes, pour se dégourdir les jambes avant nos offres et demandes, les coups de cœur livres et films et les tirages.

 

      Nos offres et demandes ont maintenant leur propre rubrique sur le site.

 

Coups de cœur films : un M. nous recommande de ne pas manquer le film ¨ Louis Cyr ¨.

Coups de cœur livres : de David Safier, Maudit karma et Sors de ce corps William, suggestion d’une membre du c.a.

 

Cette soirée se termine par le café prolongé pour permettre à nos participants d’échanger avec nos conférenciers et faire de nouvelles connaissances.

Le café, les jus et les biscuits sont une gracieuseté du Marché IGA Deschênes, 255 ch, Ste-Foy. Merci Mme Deschêne.

 

N’oubliez pas le déjeuner flyé, le 3ème mardi du mois à 9h30 et le lunch anglophile, le 1er mardi du mois à 11h30, tous les deux au resto Tutti Frutti du 47 boul. René-Lévesque est, et le 5 à 7 espagnol au resto Copas du 595 Grande Allée, le 2ème vendredi du mois.

 

Notre prochaine rencontre aura lieu le vendredi 29 novembre 2013 à 19h00 au Centre des loisirs St-Sacrement, 1360 Boul. de l’Entente. Prix d’entrée : 5.00$.

 

Merci de votre participation et amenez une ou un ami(e).

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